lundi, juillet 31, 2006

Initiales gravées

L'onde sensuelle
(M)

J'entends encore l'onde sensuelle

De ta bouche sur la mienne
C'était si fort, c'était si beau
La philosophie de ton souffle entre mes mots

Les plumes volent encerclées par tes ondes
Mes habits collent, faut qu'j'm'innonde
Mais je n'sais plus où donner du crâne
Ça n'répond plus, j'attends la panne

Comment t'atteindre?
Mais comment t'atteindre Onde sensuelle
Toi qui me donnes des ailes
Pourrais-je te rendre un jour éternelle
Pour nous lier jusqu'au ciel

Tes doubles sens si romantiques
M'ont troublé, Onde magique
Y a-t-il un sens à ta venue
As-tu un nom? moi non plus...

Mais comment t'atteindre?
Mais comment t'atteindre Onde sensuelle
Toi qui me donnes des ailes
Pourrais-je te rendre un jour éternelle
Pour nous lier jusqu'au ciel

Mais comment t'atteindre Onde sensuelle
Toi qui me donnes des ailes
Comment t'atteindre Onde sensuelle
Toi qui me donnes des ailes

Jolie chanson de Monsieur M. Une chanson qui finalement me va … nous va … plutôt bien. Etrange, aussi, de constater le jeu des lettres …

De M à Aime
De L'OV à Love
Entre M et L'OV, sans doute, une onde sensuelle …

L'Oursin Vert

Rêve possible

Elle est là, assise sur ce banc que je vois chaque matin … ce banc, mon vieux complice, lui qui garde encore en mémoire les premiers baisers de ces amoureux aux gestes incertains et aux regards tremblants. Ce banc que je regarde chaque matin comme pour me plonger dans ses souvenirs. Ca banc autour duquel gravite encore des instants éternels que seuls ceux qui les ont laissés peuvent voir en revenant par ici. Il est comme ça des endroits chargés de mille parenthèses, de mille moments d'émotion. Ceux qui vont là pour ouvrir leur propre parenthèse ne soupçonnent pas le nombre d'autres "je t'aime" que ce banc a porté, aidant même les plus timides des soupirants en évitant à leurs jambes de défaillir. Ce n'est pas seulement un banc, c'est un livre de contes. C'est une fenêtre qui s'ouvre sur nos instants passés. Pour l'heure, Elle est en train d'accrocher une fenêtre qui donne sur "nous". Elle dessine notre parenthèse. Je l'aime aussi pour cette attention.

Je jette négligemment le téléphone dans lequel sa voix vient de s'éteindre pour laisser place à un la électronique. Elle m'appelait juste pour attirer mon attention sur l'église à côté de laquelle le banc se trouve. Juste pour que je la remarque. Juste pour m'attirer à Elle. A présent que je la vois, Elle a raccroché et se lève lentement. "Je ne crois que ce que je vois" … mais, parfois, même en voyant on n'arrive pas tout de suite à croire. Comme si la réalité était trop belle, trop forte pour que notre conscience arrive à l'intégrer. Sans doute parce que la voir en face de moi, c'est comme faire le plus beau et le plus fou des rêves. Je ne fermerai pas les yeux, mais je me laisserai porté par ce rêve.

Ne pas courir. J'ignore pourquoi, et encore moins comment, je suis arrivé à réfréner mon envie de courir dans sa direction. Mes jambes auraient-elles eu peur de défaillir ? Aurais-je moi aussi besoin d'un banc pour oser mes "je t'aime" ? Peut-être. Toujours est-il que je me suis avancé vers Elle sans précipitation mais avec tout de même une certaine hâte. Nous nous regardions en avançant, nos sourires prêts à s'accorder, nos cœurs réinventant la samba en y ajoutant un air de tango et de slow, donnant un ensemble étrangement harmonieux. Je ne me souviens plus exactement ce que je me suis dit en parcourant la vingtaine de mètres qui nous séparaient. Mes pensées étaient embrouillées, elles s'agitaient dans mon crâne comme autant d'enfants au moment de découvrir le pied du sapin constellé de cadeaux tant attendus. Mes pensées n'étaient pas claires, certes, mais n'est-ce pas toujours le cas quand on est sur le point de sombrer dans le sommeil pour y retrouver ses rêves ? N'y a-t-il pas un passage obligé au travers les brumes insondables de notre intellect ? Un peu comme pour nous éviter de bien voir le chemin qui mène vers ce monde onirique où tout est possible. Cet endroit est secret et l'entrée est bien cachée. Seules quelques bribes de mes réflexions nébuleuses me reviennent : "Elle est tellement belle", "je l'aime tant", "Dieu qu'Elle doit m'aimer pour ainsi venir ici malgré tout", "merci, mon Cœur, d'être là".

Elle est là, juste devant moi. Aussitôt, nous nous prenons dans les bras et nous serrons fort. Il n'y a pas un seul endroit au monde où je me sente mieux que dans ses bras. Ca fait quelques temps que je dis qu'on se correspond vraiment bien et que nous sommes faits l'un pour l'autre. Mais je n'en reste pas moins surpris et émus à chaque fois qu'un nouveau détail vient me conforter dans cette idée. C'est très compliqué à expliquer mais même nos bras semblent avoir été faits pour nous serrer l'un l'autre. Quand Elle est dans mes bras, je sens que ceux-ci sont … souriants. J'adore la prendre dans mes bras et j'adore être dans les siens. Non seulement je l'aime de tout mon cœur, mais je l'aime aussi de ton mon corps. D'ailleurs, quand Elle n'est pas près de moi, Elle me manque aussi physiquement. Ma peau s'est épaissie. Elle était avant composée du derme et de l'épiderme. Aujourd'hui, elle s'est enrichie d'une strate supplémentaire, une couche de plus … sa peau. Quand Elle n'est pas là, sa peau manque à la mienne.

La suite ? Elle n'appartient qu'à Elle et moi. Ou peut-être juste à moi si tout ceci n'était effectivement qu'un rêve. D'ailleurs, ce doit être ça, ce doit être un rêve pour que je puisse vous en parler. Souvenez-vous, je ne peux pas vous parler d'Elle, c'est impossible.

Je l'aime

L'Oursin Vert

mercredi, juillet 05, 2006

Message impossible

Combien de silences ? Combien de mots essayés ? Combien de phrases raturées ? Combien de textes abandonnés alors qu'ils ne faisaient que leurs premiers pas ? Combien de scènes maintes fois revécues mais impossibles à retranscrire ? Combien d'images que ma plume ne sait comment vous raconter fidèlement ?

Comment faire pour vous raconter son regard quand elle est allongée à mes côtés et qu'elle me sourit ?
Comment vous conter la douceur exquise de se peau ?
Comment vous dire qu'elle est mieux que dans mes rêves car, en plus d'être parfaite, elle est surprenante ?
Comment vous parler de sa façon d'aimer qui est la plus belle du monde ?
Comment évoquer son charme, sa sensualité, sa beauté simple et son élégance séduisante qui fait que mon cœur retient son souffle à chaque fois que je la vois ?
Comment vous faire sentir les fissures qu'elle met dans le barrage de mes yeux quand elle m'embrasse ?
Comment vous expliquer le bonheur que j'éprouve à l'aimer ?

Pour vous parler d'elle, il me faut y penser très précisément, il me faut retourner dans ses bras, me lover à nouveau dans la tendresse de nos échanges. Mais revivre ces instants m'empêche de vous écrire. Ces moments magiques m'emmènent loin de toute réalité, loin de toute autre conscience que celle de notre Amour. Penser à elle me rend muet … muet d'admiration, sans doute.

Alors je ne vous dirai rien d'elle. Rien d'autre que l'essentiel … je l'aime

L'Oursin Vert

'a dit "peux", alors je fais

Ce n'est pas vraiment que je fasse une fixation sur mon poids mais il faut bien avouer que c'est un sujet qui revient souvent dans mes préoccupations quotidiennes. Bon, ce n'est certes pas catastrophique mais, c'est comme ça, je complexe :-p Bref. En revanche, il arrive que je n'y pense pas du tout. Et aujourd'hui, justement, j'ai eu un instant cette douce amnésie qui renvoie mes kilos dans les brumes opaques de mon ignorance la plus profonde. Aaaahhh quel bonheur. Heureux sont les ignorants.

J'en étais donc à me vautrer dans le luxe ouateux de l'oubli de moi (attention, je ne parle pas vraiment d'un oubli de moi qui risquerait de vous faire reconsidérer mon âge bien trop avancé en me traitant d'incontinent … non, quand je dis que je me suis oublié, je veux dire que j'ai oublié ma condition … mon physique, si vous préférez (pour une fois qu'on préfèrerait mon physique ;-) )). Bref, j'en étais donc à me plonger lascivement dans ces non-considérations quand j'ai reçu un mail. Alors là, il est important que je vous dise que, en ce moment, dès qu'un mail arrive, je le vois. Je suis en pleine période Sœur Anne qui guette le moindre mail qui arrivoit. Euh … finalement, je ne sais pas si c'était vraiment important de vous le dire dans la mesure où ça n'apporte rien à l'histoire si ce n'est un peu plus de longueur inutile. Bref, peu importe. J'ai donc reçu un mail qui disait ceci :

Vous êtes nombreux et nombreuses à nous interroger sur les techniques alternatives à la chirurgie dans le traitement des surcharges graisseuses localisées.Pour les surcharges majeures, la liposuccion et les techniques chirurgicales restent d'actualité mais de nouvelles approches, comme la lipoadipectomie, moins agressives sont proposées pour des indications moins importantes.

Ca, c'est le genre de mail qui vous remet la tête dans la réalité avec une force exécrable (je sais, le terme n'est sans doute pas approprié mais c'est juste pour faire un très mauvais jeu de mots sur une image que je suis le seul à avoir en tête et qui, au final, ne fera que rire l'Oursin tordu que je suis). Alors bon, ce n'est pas que le sujet m'intéresse mais, curieux comme ce n'est pas permis, j'essaye d'en savoir un peu plus et je lis le mail. Et là, je tombe sur la description de la technique de la lipoadipectomie (rien que le nom fait peur, vous ne trouvez pas ?) :

- On refroidit les zones à traiter.

Bon, jusque là, ça va. Ca peut même faire du bien en ces journées d'été intense.

- Des injections au centre de l'amas graisseux (sérum physiologique + eau distillée) font gonfler les cellules jusqu'à 27 fois leur volume.

Déjà là, ça va nettement moins bien. 27 fois leur volume ?!? Et vous croyez vraiment que mes cellules vont se laisser faire ? Et si jamais on tombe sur un praticien qui n'a pas encore fini ses études et qui, du coup, ne connaît que les deux premières phases, on fait quoi ? On sort 27 fois plus gros qu'en entrant ? Pas sûr qu'on sorte d'ailleurs.

- Des ultrasons externes font éclater les cellules graisseuses et permettent ainsi à la graisse d'être évacuée dans le corps par les voies naturelles.

Ah ben voilà, c'est bien ce que je dis, les cellules ne tiennent pas. Mais je connais les miennes, elles n'attendront pas les ultrasons pour éclater. ("La prison ne me fait pas peur, il parait que c'est l'éclate totale dans les cellules").

- Des injections d'un produit "mangeur de graisse" (extrait de lécithine de soja, L-Carnitine, collagenase, vitamine C ou caféine.) facilitent l'élimination de la graisse libérée dans l'organisme.

C'est marrant mais quand je lis "mangeur de graisse", je me vois mangeant une frite. Enfin bref, faites pas attention, à défaut de le faire subir à mes cellules, j'ai pété les plombs. Mais bon, on ne peut pas juste avoir des trucs qui mangent la graisse ? En plus, quand on voit ce que c'est, on se dit que ce n'est pas si mal que ça. Il suffit de boire du café, un jus d'orange et un lait de soja. Non ? Ce n'est pas plus simple ?

Ils sont fous. Heureusement, il y avait aussi écrit ceci dans le mail :

Une technique adaptée à l'emploi du temps de toutes les femmes

Ouf, sauvé, ce n'est pas pour les hommes. Allez viens l'Ami, on va se la faire cette frite au fromage, c'est 'a dit "peux" ... alors on fait.

L'Oursin Vert

mardi, juillet 04, 2006

Nouvelles de moi moi moi moi

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Bon, le Brésil a perdu et il me prive donc d'une agréable promenade en collocation dans un drapeau mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Pas moyen de perdre ces 10 kilos qui tiennent plus à moi que je ne tiens à eux. Et oui, mes pauvres kilos, votre amour est à sens unique. Pas moyen de maigrir, donc, mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

J'ai trop de travail et je n'arrive pas à avancer. Il y a même de fortes chances pour que mon boss voit à quel point je ne fais rien (en même temps, ça fait quelques années que ça dure et il me considère toujours comme étant quelqu'un de compétent ;-) ) mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Mon pare-brise est foutu, le moteur fait un drôle de bruit et je n'ai toujours pas trouvé le temps de faire mettre les pneus été mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Vendredi est encore super loin mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Mes neurones dansent la samba et la tango en même temps et, du coup, ils se marchent sans cesse sur les pieds mais

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

Bref

Je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien

L'Oursin Vert (qui va bien qui va bien qui va bien qui va bien)