mardi, septembre 19, 2006

Lettre à un ange

A toi, mon ange gardien, mon étoile, toi que la mort a voulu pour elle seule,

Permets-moi de t'installer un instant en face de moi dans mes pensées. Prends donc ce banc en face du mien, j'ai besoin de te parler. En fait, je crois que j'ai surtout besoin de t'entendre. D'ordinaire, quand tu viens dans mes pensées, ton sourire suffit à me dire ce que j'ai besoin de savoir. C'est comme si le chemin à suivre s'éclairait dés que tu arrives.

Tu m'as tant appris. Tu m'as appris la douceur, l'amour, le sourire, la simplicité. Tu m'as appris que donner était la plus belle façon d'aimer. Tu m'as montré que les choses sont futiles et sans intérêt, que tout ce qui compte vraiment, ce sont les gens qu'on aime. Tu m'as enseigné par l'exemple que le temps était précieux et qu'il fallait donc le réserver à ceux qui comptent vraiment pour nous. Tu m'as ainsi appris, en silence, que la rancune n'avait pas sa place en amour et en amitié. Tu m'as fait comprendre le sens du mot pardon. Tu m'as aussi appris qu'il fallait savoir prendre sur soi pour faire le premier pas dés lors qu'une tension voulait s'insérer entre une personne chère et soi.

Tout ça, tu me l'as appris sans un mot, simplement en appliquant tous ces principes. Même quand la mort t'appelait en t'infligeant milles douleurs, tu as donné à ceux que tu aimais. Je suis fier et heureux d'avoir fait partie de ceux-là. Et j'ai vu le bonheur dans tes yeux. C'est ça qui m'a montré que tu avais raison et que ta philosophie était la seule valable. Ta tendresse et ta générosité étaient exemplaires. Ce sont tous ces préceptes que j'essaye de suivre depuis toi. Bien sûr, je le fais de façon très modeste et je suis loin d'avoir ton talent dans le don. Mais j'essaye d'aimer comme tu me l'as enseigné sans vraiment le savoir. Tu m'as aidé tant de fois. C'est pour ça que tu es mon ange; tu es toujours là, près de moi ... en moi ... et tu guides mes pas quand je ne vais pas bien ou que je suis perdu.

Merci.

Mais si je te fais venir ici aujourd'hui, c'est parce que je n'y arrive plus. Je doute. Pourquoi ça ne marche plus ? Pourquoi ne suis-je pas heureux ? Quand je regarde mes yeux, je n'y vois que des torrents de larmes retenues. Pourquoi mon visage ne s'éclaire-t-il pas du bonheur que j'ai lu sur le tien ? Pourquoi ça fait si mal ? Pourquoi donner me vide alors qu'il te remplissait de milles choses merveilleuses ? Pourquoi ça fait si mal ? Dis-moi, je t'en prie. Indique-moi ce que je dois faire. Donne-moi encore la force de donner et de trouver mon bonheur dans ce don. Aide-moi à me convaincre qu'être aimé est une chance et qu'aimer est un bonheur. Aide-moi, je t'en supplie. J'ai tant besoin de toi ...

lundi, septembre 18, 2006

La griffe l'y lit

Elle porte sur elle les traces de sa souffrance. Les coups de griffe que la vie lui assène sont gravés à jamais sur ses bras. Certains en auront peur, d'autres ne comprendront tout simplement pas et ne chercheront pas à comprendre. Mais qu'y a-t-il vraiment derrière ces cris silencieux ? De la rage ? De la tristesse ? Un appel au secours ? Une envie de mourir ? Le résultat d'une lutte contre elle-même ?

Regardez … ma carapace est épaisse, certes, la vie m'a obligée à me défendre … mais regardez, il y a moyen de la fendre … regardez mes bras … regardez comme j'ai lutté moi-même contre ce bouclier qui me pèse et qui m'empêche d'avancer … regardez les traces de ce combat entre mon envie de m'ouvrir aux autres et ma peur de laisser quiconque me blesser encore … encore ... tant de blessures qui n'ont laissé aucun trace apparente … mais les blessures invisibles sont les plus douloureuses, ce sont celles qui nous suivent le plus longtemps. J'ai peur de vous … mais j'ai besoin de vous. Comment vivre avec cette ambivalence ? Comment m'y retrouver dans ce paradoxe ? J'ai besoin de vous … besoin que vous entendiez les mots que je n'arrive pas à dire … besoin que vous me compreniez dans mes silences … besoin que vous trouviez ma douceur dans la nuit opaque de ma rage mal destinée … besoin que vous preniez cette main que je tends maladroitement et que je ne montre pas …

Combien de larmes rouges sur ses bras tendus ? Combien de brumes de souffrance à traverser ? Combien de battements forcés d'un cœur qui n'en peut plus de n'avoir personne à qui donner son amour ? Combien de temps, encore, avant que quelqu'un ne se rende compte que derrière les griffes, pleure une rose belle et délicate ?

L'Oursin Vert

vendredi, septembre 15, 2006

Toc toc toc ! C'est le fou !

Je ne suis pas fou !

Mais des fois, je me pose tout de même des questions. Il m'arrive de me demander si je ne suis pas un peu dingue … voire même complètement dingue ! Givré. Maboule. Taré. A l'ouest. Frapadingue. Oufguedin. Secoué du bocal. Agité des hémisphères. Débranché des synapses. Intellectuellement de guingois. Moralement bancal. Psychologiquement branlant (euh … non, pas de commentaire). En plein tangage neuronal (petit clin d'œil à Bracklilie qui a succombé, ce matin, à un tangage bien trop violent). Oui, parfois, j'en viens à me demander si je suis vraiment sain d'esprit (de corps, je sais que non, pour les raisons alimentaires évoquées récemment).

Bon, fou amoureux, ça je sais que je le suis et ça ne me tracasse pas vraiment. En tout cas, ça ne me fait pas faire de grands détours quand je passe près d'un asile. La folie d'amour est sans doute la plus terrible, la plus destructrice, la plus bouleversante mais elle n'en reste pas moins espérée de tous et appréciée des quelques rares malades. J'irais même jusqu'à craindre quiconque trouverait un remède contre cette terrible folie qui s'est emparée de moi. Le premier qui ose toucher à ma folie d'amour, je le bouffe !

Non, ici je parle de la vraie folie, de celle qui passionne et nourrit tous les psy (sauf les psychopompes qui sont, eux, employés de la sncb et autre ratp). Cette folie qui vous transforme en aimant à doigts … plus moyen de marcher dans la rue sans que les gens vous pointent de leur arrogance en grinçant bêtement quelques railleries abjectes (ça sent le vécu, non ?). Cette folie qui vous range dans cet énorme sac des "pas normaux".

Mais qu'est-ce qui peut bien me faire penser que je suis fou ? Et bien voici quelques exemples :

Il y a quelques années, l'animateur Arthur présentait sa toute première émission à la télé. Ca s'appelait "Emission impossible". Je n'aime pas Arthur et j'ai détesté cette émission. Oui, vous allez me dire que, jusque là, ça serait plutôt une preuve de bon goût et d'esprit sain. Certes. Sauf que je les ai toutes regardées ! Je les enregistrais pour pouvoir me les repasser. Et durant le visionnage, je ne cessais de répéter : "mais que c'est con". Et pourtant, j'ai regardé chaque seconde de ce massacre. Je crois même que, si ça repassait, je serais de nouveau au rendez-vous face à mon écran.

Je n'aime pas les tomates crues. Mais pas du tout. C'est le genre d'aliment qui pourrait réellement me rendre malade si je devais en manger plus d'une bouchée. Et bien pourtant, régulièrement, j'en mange. Pas toute une, non, juste une bouchée. Je sais que je déteste mais il faut tout de même que je goûte à nouveau. Et, à chaque fois, c'est le même dégoût (j'en viens même à me demander si ce n'est pas ça qui entretient un peu mon aversion pour ce fruit). En fait, ça m'arrive avec d'autres aliments et d'autres plats (et même certaines boissons.). Je n'aime pas, je n'aimerai jamais … mais il faut tout de même que j'essaye.

Chaque matin, quand j'arrive au travail, je serre ma voiture. Ensuite, de mes petits pas hésitants, je vais vers le bureau. Une fois que je suis arrivé à l'intérieur, une question me vient : "ai-je bien serré ma voiture ?". Suite à quoi, une réponse ferme vient me heurter l'évidence : "mais bien sûr !". Et là commence la torture, la dispute dans ma tête, la guerre entre ma certitude et une cavalerie invincible de doutes. Mais je tiens bon et gravis, non sans peine, les marches qui mènent au deuxième étage où j'officie. En plus, j'ajoute volontairement des arguments pour tenter d'influencer l'issue de cette rixe intérieure : "je ne vais pas ressortir pour vérifier, il pleut comme pas possible", "j'ai même appuyé deux fois sur le bouton de verrouillage", "je ne peux pas faire attendre d'avantage mes mails, ça serait inconvenant" (oui, bon, c'est vrai que le dernier argument est un peu faible dans la mesure où je commence à travailler à 6h00 du matin. Mes correspondants n'étant généralement pas levés à cette heure-là (sauf ma petite Gol qui est plus nocturne que son hibou), les réponses peuvent attendre). Et, à chaque fois, je ressors, bravant à nouveau la pluie et le froid, me traitant d'imbécile tout le long. Une fois près de ma voiture que je vois soupirer, lasse de cette comédie, je constate que les portes sont serrées. Je repousse tout de même sur le bouton de verrouillage et m'en retourne au bureau, les épaules tombantes, le pas mou de celui qui vient de perdre.

Si ce n'est pas symétrique, ça m'agace. De temps en temps, quand ma raison est partie se coucher, je suis pris d'une sorte de TOC (Trouble Obsessionnel du Comportement). Par exemple, je plie le petit doigt de la main droite sans autre raison que … euh … ben sans raison du tout en fait :-) Mais bon, ça arrive certainement à tout le monde. La plupart du temps, on ne s'en rend même pas compte. Sauf que moi, si. Et je n'aurai pas l'esprit tranquille tant que je n'aurai pas fait exactement le même mouvement avec le petit doigt de l'autre main. Là, par exemple, en écrivant cela, mon pouce droit est venu se mettre entre deux touches du clavier (entre la barre d'espace et le Alt Gr). Et bien j'ai dû faire la même chose avec mon pouce gauche de l'autre côté de la barre d'espace. De là, vous allez être tentés de me demander : "Et si tu ne le fais pas ?". Et bien la question ne se pose même pas. Il faut que je le fasse, c'est tout. Pas possible de lutter contre ça. Toute mon attention va être hypnotisée par ça et je ne pourrai rien faire d'autre tant que je n'aurai pas cédé. Bon, je vous rassure, au quotidien ça ne se remarque même pas. Je le fais de plus en plus inconsciemment et ça ne me pourrit pas vraiment la vie (pas peur, mon Amour, la vie avec moi n'en reste pas moins … euh … supportable) :-)

Autre exemple de ma folie que l'Ami connaît bien :-) Je ne supporte pas que quelqu'un lise un livre ou écoute un cd que je viens d'acheter avant que je ne l'aie lu ou écouté. C'est impossible. Si quelqu'un a le malheur de ne faire même que l'ouvrir, ça me rend malade. Encore dernièrement, j'ai acheté un livre et quelqu'un l'a lu avant moi. Et bien je ne veux plus lire le livre en question. C'est bête parce qu'il avait l'air bien :-p Espérons que quelqu'un l'adapte au cinéma.

Et vous ? Ca vous arrive de vous dire que vous êtes fous ? Avez-vous parfois des doutes quant à votre équilibre psychologique ? (Parce que moi, pour certains, oui :-) ).

L'Oursin Vert (en plus, il paraît que le vert est la couleur des fous)

jeudi, septembre 14, 2006

La Deedee, Princesse du blog

Oooohhhh le joli petit billet. Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait aussi court. Pardon ? Comment je peux dire que le billet est court alors que je n'en suis qu'aux toutes premières phrases ? Euh … mon chromosome spécial "Madame Irma" :-) Et puis, surtout, je n'ai pas grand-chose à dire.

Je tenais à vous parler d'un blog que je lis chaque jour avec un réel plaisir. En fait, il me fait un peu penser à celui de notre Prout-Prout adorée (reviens vite chère voisine). Il s'agit du blog de Deedee : La vie trépidante et truculente d'une parisienne à Paris. L'auteur nous offre, sous la caresse experte de sa plume, des billets tantôt drôles, tantôt culturels avec toujours un ton très agréable, léger et captivant. Vous y découvrirez Paris, certes, mais aussi les petites choses de la vie qui, une fois passées par son regard légèrement décalé, nous apparaissent comme étant autant d'occasions de nous amuser.

Aujourd'hui, Deedee fête le 500ème billet de son blog. Joyeux anniversaire à elle, donc, et longue vie à cette parisienne à Paris.

L'Oursin Vert

mercredi, septembre 13, 2006

Miam, Slurp et autres Burp

Pourtant ça doit être bon si c'est bien préparé.

Ce matin, à la radio, il parlait d'une étude menée par Test-Achats (notre "60 millions de consommateurs" à nous) sur les habitudes alimentaires des belges. Ils annonçaient, d'un air grave, que 60 % des belges avaient une mauvaise alimentation. Ca va surprendre ceux qui me connaissent bien mais … je ne me suis tout de suite concerné :-) J'étais même sur le point de m'inscrire fièrement dans les 40 % de bons élèves. Mais j'ai été coupé dans mon élan de grande naïveté lorsque le présentateur a approfondi le sujet en parlant des points qui permettaient de déclarer quelqu'un comme étant un mauvais mangeur.

- Les fruits … la majorité n'en mange pas 5 par jour.

Euh … je ne suis même pas sûr de pouvoir citer 5 fruits différents :-p Bon, j'exagère mais c'est vrai que je n'en mange pas du tout si ce n'est en jus. A moins, bien sûr, qu'on ne compte les fruits oléagineux (cacahuètes, noix, …).
Tiens, en parlant de fruit, ça me fait penser à cette phrase de Philippe Geluck, ou plutôt de son personnage le Docteur G, à qui on demandait s'il était vrai que les vitamines étaient surtout concentrées dans la peau des fruits : "C'est tout à fait exact, sauf pour la noix de coco".

- Les légumes … la majorité, encore elle, n'en mange pas un par repas.

Un par repas ???? Est-ce à dire que je dois mettre des choux de Bruxelles sur ma tartine de Nutella (au fait, il y a des noisettes dans le Nutella … vous êtes sûr que ça ne peut pas augmenter mon compteur de fruits ?) ?
Autrement, je l'avoue, je ne mange pas de légumes. Mais bon, franchement, vous trouvez ça bon vous ? Y a-t-il un réel plaisir à manger de la salade ? Est-ce vraiment agréable d'ingurgiter des cuillères d'épinards à la crème ? Est-ce vraiment plaisant de déguster des salsifis ? Le seul légume qui retienne vraiment mon attention, c'est le chou. Et encore, uniquement quand il a la décence de se faire choucroute :-)

- Les sucreries … cette terrible majorité en mangerait beaucoup de trop.

Ah ben là, ça va. Je n'aurai peut-être pas la dernière place, au fond près du radiateur, dans la classe des mangeurs belges. Je ne bois que de l'eau et ne mange aucune sucrerie.

- Le sport … la majorité, qui n'en finit pas de faire honte à notre pays, n'en fait pas.

Ouf, de justesse. Si cette étude avait été faite et révélée deux ou trois mois plus tôt, j'aurais été compris dans le lot. Mais là, ça va, je fais un peu de sport. Ca veut dire que je peux reprendre 2 fois des frites ?

En fait, le problème c'est que ce qui est bon pour la santé est rarement très agréable sous mes petites papilles. Entre un steak sauce au Roquefort et une salade aux tomates, mon choix est vite fait. Mais pourquoi ? Comment ça se fait que je n'aime pas les brocolis, les salsifis, les choux de Bruxelles, les petits pois, les carottes, les betteraves, le chou rouge (je sais que cette énumération est pénible mais c'est important au cas où celle que j'aime passerait par ici et qu'elle aurait envie de me cuisine quelque chose :-p ), les épinards, les tomates crues (là c'est super important de préciser parce que, autrement, j'adore tout ce qui est à base de tomates : sauces, potages, …), euh … je crois que c'est déjà pas mal comme ça (c'est bon, mon Amour, tu les as tous notés ?) alors que j'adore les pâtes, la viande, le poisson, les crustacés (pas super exotiques non plus, faut pas déconner), les frites, le chocolat, la charcuterie, les bonbons (non non, je ne me suis pas trompé. J'adore les bonbons mais je n'en mange pas en ce moment), les glaces, les pizzas, le fromage, les lèvres de Elle (euh … je m'égare là, pardon), … Bref, toutes ces choses qui font bondir les nutritionnistes et qui empêchent ceux qui en abusent de le faire (bondir) :-p ? (oui, ça va vous surprendre ce point d'interrogation mais, souvenez-vous, il y a de ça longtemps, cette phrase commençait sous forme de question) Hein ? Comment ça se fait ?

Dites-moi que je suis le seul … dites-moi que 100 % des gens de ce blog ne font pas partie des 60 % dont je parle (et pour d'autre raison que de basses considérations de nationalité).

L'Oursin Vert

lundi, septembre 11, 2006

Oh oui ma poule, picore-moi !

Le blog est en marche et rien ne pourra l'arrêter.

Hum, oui, bon, c'est vrai, je l'avoue, c'est un peu pompeux comme entrée en matière mais je ne savais pas quoi écrire pour commencer ce billet.

Les blogs … En préparant ce billet (comment ??? l'Oursin prépare ses billets ? Ben on ne dirait pas), j'avais essayé d'estimer le nombre de blogs que je suis de façon assidue. "Une vingtaine ou peut-être même une trentaine", m'étais-je dit. Là, je viens de les compter et c'est une soixantaine ! On s'étonnera après ça que je passe un temps fou à lire et écrire sur le net. Mais, du coup, je passe nettement moins de temps à lire des articles plus profonds qui traitent de grands sujets d'actualité (oué l'autre, comment il se la pète). Et vous savez quoi ? J'ai l'impression de ne pas être le seul.

Nous sommes entrés dans une ère de zapping. On s'intéresse aux anecdotes, aux petites histoires, aux morceaux de vie, passant d'un sujet à l'autre très très vite. Combien de fois n'ai-je d'ailleurs pas vu des "j'ai pas lu parce que c'était trop long" face à des textes qui devaient faire à peine plus d'un page A4. Alors, effectivement, nous avons beaucoup d'informations mais nous picorons. Notre culture est une poule :-) On connaît d'avantage les histoires que l'Histoire. Les dernières amours de Zoé (ce n'est qu'un exemple, je ne connais pas de Zoé) n'ont aucun secret pour nous alors que nous ignorons complètement ce qui se passe au Liban et au Togo en ce moment (à moins que Zoé ne sorte avec un Togolais ou un Libanais, bien entendu).

Le danger d'un tel esprit picoreur n'est-il pas qu'il finisse par influencer nos rapports aux autres ? N'allons-nous pas vers une collection de contacts superficiels sans jamais prendre le temps de vraiment connaître les gens ? N'est-on pas sur le point d'entrer dans un monde de quantité et non de qualité ? "Je suis aimé parce que ma liste de contacts msn est super longue … bon, je ne connais pas le prénom de chacun d'eux et j'ignore totalement ce qu'ils aiment dans la vie mais … euh … ils me donnent l'impression d'exister. "

Personnellement, je préfère avoir 4 ou 5 vrais amis plutôt que des dizaines de "copains" (en plus, ça coûte moins cher en coca et knacki). En cas de coup dur, je suis sûr qu'ils seront là pour moi et, s'ils ont besoin de moi, je saurai être pleinement disponible pour eux. En plus, comme je les connais vraiment bien, je pourrai leur tendre la main qu'ils attendent. Ils n'auront même pas besoin d'appeler à l'aide, je verrai leur détresse.

Non à la génération "poule" ! ;-) Arrêtons de picorer les gens et revenons à l'essentiel.

L'Oursin Vert

mardi, septembre 05, 2006

Ma quête

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

(Jacques Brel)

L'Oursin Vert