vendredi, octobre 06, 2006

Génération papas

Hier, en allant chercher ma fille à la crèche, je ne suis tombé que sur des papas qui venaient récupérer leurs enfants respectifs (est-il vraiment nécessaire de préciser ce "respectifs" ? Oursin, reprends-toi, on se doute bien qu'ils ne prennent pas des enfants au hasard. Ca serait trop facile, les premiers arrivés prendraient les plus sages et laissant les agités pour les retardataires. Moi, je m'en fous, je suis sûr qu'ils me laisseraient ma fille :-p (ma Chérie, si tu lis ceci, d'abord tu es punie parce qu'on ne peut pas utiliser l'ordinateur à même pas deux ans et puis, surtout, sache que c'est des bêtises tout ça, Papa sait bien que c'est toi la plus formidable et la plus gentille :-) Allez, gime five !)). Qu'est-ce que je disais moi déjà ? Voilà que j'ai perdu le fil de ce billet. Euh, au fait, rassurez-moi, vous ne lisez tout de même pas les conversations que j'ai avec ma fille dans les parenthèses ?

Donc, oui, ça y est, ça me revient … Je constate donc qu'il y a de plus en plus de papas qui viennent rechercher leurs enfants. En fait, il y a de plus en plus de papas qui s'occupent de leurs enfants, tout simplement. On les voit dans la rue avec 50 sacs, trois doudous par poche, la poussette de leur enfant dans une main et celle de la poupée toute rose dans l'autre. Ou bien encore au magasin où ils jonglent habilement avec les bras trop longs de leurs enfants trop tentés, les paquets de couches et les dvd's de Winnie, le dernier Renaud pour jouer encore un peu aux vieux rebelles et un bouquin sur Photoshop pour ce temps libre auquel ils essayent encore de croire.

Et quand je les vois, moi qui suis déjà un vieux papa (ben quoi ?), j'ai une vraie tendresse devant ces visages qui rayonnent sous une tignasse improbable et derrière une barbe naissante, les yens remplis de ces heures trop blanches que les jeunes parents connaissent si bien et l'épaule encore mouillée d'un mordillage ou d'une bavouille artistique. Nos regards se croisent et ils se passent un truc … il y a un lien invisible qui nous unit comme un fil de bave qui nous relierait tous :-) Nos regards échangent alors des mots complices "c'est le pied, non ?" "finalement, la ps3, on s'en fout" "je trouvais ça idiot tous ces parents qui proclamaient leurs enfants plus beaux du monde … sauf que ma fille, c'est vrai, elle est réellement la plus belle du monde" "t'as vu ? ma fille elle dit 'papa cool' !".

Oui, il y a de plus en plus de vrais papas et plus seulement des pères. On a aussi droit au chapitre tendresse et câlins dans l'éducation de nos petits bouts et c'est tant mieux. Ca met un peu de féminité assumée chez les hommes … peut-être même que ça va ajouter un peu plus d'humanité, plus d'amour à ce monde … peut-être … En tout cas, elle est belle aussi quand elle est dans ce sens-là l'égalité des sexes.

Ma Chérie, éteins vite l'ordinateur avant que Papa se rappelle qu'il doit aussi être autoritaire de temps en temps. Mais, d'abord, viens ici et sers fort ton Papa … je t'aime :-)

L'Oursin Vert

lundi, octobre 02, 2006

Je me lève de mal heure

Je n'avais pas prévu de recopier ce billet ici mais bon ... après tout, pourquoi pas ?

Pourquoi sommes-nous aussi peu doué pour le bonheur ? Comment se fait-il que ce soit toujours le malheur, la peine, les tensions, les complications qui nous attirent ? Est-ce vraiment le bonheur que nous recherchons pour être à ce point facile à détournés du chemin qui y mène ? Car, finalement, nous sommes nombreux à savoir comment être heureux. Oui, nous avons ça au fond de nous. Mais nous n'y arrivons pas. Pourquoi ? Est-ce que le bonheur nous fait peur parce que nous en avons une mauvaise idée ? Avons-nous la certitude que le bonheur est un lac tellement calme qui fnit par devenir morne ... monotone ... ennuyeux ? N'est-ce pas étrange de penser ça alors que le bonheur peut justement être fou, beau, surprenant, enrichissant ?

Pourquoi restons-nous dans des situations qui ne nous plaisent pas ? Dans des vies qui ne nous conviennent pas ? Par habitude ? Par manque de courage face à la tâche qui nous attend si on veut changer les choses ? Mais alors, tenons-nous vraiment au bonheur si on se décourage si facilement ?

Est-ce qu'on ne pourrait pas juste une fois essayer le bonheur ? Juste y goûter ? Donner une chance à notre vie, lui laisser être plus simple et plus belle ? Vous allez sans doute me dire que le bonheur n'est pas si simple à atteindre mais ... en êtes-vous si sûrs ? Avez-vous vraiment cherché en vous-même la réponse à cette question : qu'est-ce que le bonheur ?

Et si on essayait d'être heureux ?

L'Oursin Vert

Vas-y Marcel

... t'es plus inspiré que moi (et surtout beaucoup plus expiré mais peut-on vraiment dire ce genre de chose ?) :

«Il en est des plaisirs comme des photographies.
Ce qu'on prend en présence de l'être aimé n'est qu'un cliché négatif, on le développe plus tard, une fois chez soi, quand on a retrouvé à sa disposition cette chambre noire intérieure. »
Marcel Proust

L'Oursin Vert