mardi, juin 13, 2006

Sous les pavés, l'amour

Ouaip ... je suis pas ... zut, il faut vraiment que j'arrête avec ce tic d'écriture qui consiste à dire "je suis pas" au lieu de "je ne suis pas". Pouf Pouf, je reprends.

Ouaip ... je ne suis pas peu fier de moi pour le titre. En fait, j'y pensais ce matin en prenant ma douche ................... je marque juste une pause pour que vous ayez le temps d'imaginer mon corps d'oursin sous les caresses vaporeuses de la douche ................................................................................... et là je marque un temps d'arrêt encore plus long afin que vous puissiez vous remettre de cette vision (soit parce que vous êtes en extase, soit, et c'est le plus probable, parce que vous êtes MDRAVRSLTCDD (Morts De Rire A Vous Rouler Sous La Table Comme Des Dingues)). Oui, donc, j'ai trouvé ce titre-là ce matin en prenant ma douche et je me suis dit qu'il était vraiment mieux que le trop long "Sur les pavés en bas de chez moi". Sous les pavés, l'amour.

Et c'est marrant que je pense à ce texte-là juste aujourd'hui car, toujours ce matin mais pas sous ma douche, j'ai reçu une suite possible à cette histoire. Notre chère Anita m'a soumis un texte que je trouve très très bien, avec un bon rythme, un style agréable et un bel effort pour garder l'esprit du début. Ce texte, le voici (je vous rassure, je lui ai demandé l'autorisation de le publier ici avant de le faire :-) ) :

Bip… bip… bip… lumière blanche… bip… bip… où suis-je ? ...bip…bip… un
instant je crois que je suis morte… et puis… bip… bip… du monde
s’affaire autour de moi… bip… bip… mal… bip… bip… très mal… bip… bip…
ma tête… ma tête me fait mal… bip… bip… on me parle… je me souviens…
bip… bip… je suis tombée… on me parle… bip… bip… j’ouvre les yeux…
lumière éblouissante… bip… bip… aller encore un effort… des images
floues… je distingue à peine quelques formes… bip.. bip…


Elle n’est pas là. Mais où est-elle ? Les questions se bousculent
dans ma tête. Je deviens fou. Je n’en peux plus. Sortir. Je vais
sortir. Je fais un gros effort pour retenir ses larmes qui inondent
mon visage. Je les essuie brièvement et me lève. En descendant les
marches je continue à penser à elle. Je tente un instant de chasser
les questions qui m’assaillent. Je suis inquiet. Où est-elle ? Je
franchis la porte de l’immeuble. La luminosité devient agressive.
J’ai mal aux yeux. Soudain j’aperçois quelque chose sur les pavés.
Des lunettes. Ce sont des lunettes. Ce sont SES lunettes ! Alors que
je m’approche pour les ramasser mon sang se glace. Une sirène ! Oui,
j’ai bien entendu une sirène ! Elle était là, toute proche. Serait
elle venue pour elle ? Que s’est-il passé ? Mon cœur s’emballe. Je
dois m’assurer qu’elle va bien.


Le brouillard se dissipe. La douleur aussi. Je me souviens maintenant
nettement. Bip… Je suis tombée en bas de chez moi sur les pavés. Un
médecin me parle mais je n’écoute pas. Où est-il ? Bip… Quand je suis
arrivée en bas de chez moi je n’ai pas vu ses rideaux bouger comme
d’habitude. Il n’était pas là, il ne me regardait pas. M’a-t-il
oubliée ? Bip… Pourquoi ? Pour qui ? Trop de questions qui ne
trouveront pas de réponse pour ma tête douloureuse. Bip… J’ai envie
de replonger dans ce flou qui m’empêchait de penser à lui.


Les urgences de l’hôpital le plus proche. Si il lui est arrivé
quelque chose elle est forcément là. Mon cœur va exploser. Pourvu que
je me trompe. Pourvu qu’elle ne soit pas là. Tout me semble presque
irréel. Tout ici est blanc, la lumière est pénible. Il y a trop de
monde. Je la cherche du regard mais je ne la vois pas. Où est-elle ?
Et puis une conversation parvient jusqu’à mes oreilles à travers
d’autres voix indistinctes. Je n’entends que quelques mots mais j’en
suis sûr, on parle d’elle ! Quelqu’un a heurté des pavés ! Ca ne peut
être qu’elle ! Il faut que ce soit elle ! Je me fige. Vais-je enfin
la trouver ? Et soudain… cette voix qui parle d’elle mentionne un
numéro. Elle se trouve dans la chambre numéro 6. Je cours. Je dois
aller voir comment elle va.


Je referme les yeux, essayant de chasser toute pensée. La douleur
s’estompe. Le flou est toujours là mais différent. Je dois être
droguée. Ils ont du me droguer pour que la douleur soit supportable.
Les bruits. Les bruits autour de moi sont différents. Je n’entends
plus ces bips qui accompagnaient les battements de mon cœur. Ils ont
du débrancher l’appareil à mon réveil. Je commence à sombrer dans le
sommeil mais quelque chose me retiens. J’ai une impression d’irréel.
Je dois me tromper. Là à quelques mètres, un rideau bouge. Non, c’est
impossible.


Boum… Elle est là. Je l’ai retrouvée. Boum… Elle est dans cette
chambre d’hôpital. J’ai le cœur qui bat de plus en plus vite. Boum
boum… Je tiens ses lunettes dans la main. Boum boum… Je n’ose plus
bouger. Boum boum… Je pousse légèrement ce rideau qui nous sépare.
Boum boum… Elle est si proche maintenant. Je distingue même sa
silhouette à travers le tissu du rideau. Boum boum… Vais-je enfin
oser ? Elle doit être endormie. Boum boum… Oui certainement. Et si
j’entre… Boum boum… si j’entre, elle ne me verra pas. Aller, courage.
Boum boum…


Je ferme les yeux, j’essaye de tout oublier, je dois dormir. Tous
ces bruits… des voix… des chocs. Un petit grincement. Plus proche que
les autres bruits. Je dois dormir. J’essaye de me concentrer sur ma
respiration pour me calmer. Des pas. Je dois dormir. Je n’y arrive
pas. Quelque chose me retient. J’ouvre alors de nouveau les yeux.
Sans savoir pourquoi, je ralentis, je prends mon temps pour ouvrir
les yeux.


Elle est là. Si belle. Toujours aussi belle malgré tout. Malgré cet
environnement blanc et froid. La pièce est lumineuse mais seul le
rayonnement de ses traits compte. Elle est si belle. Je suis sûr
qu’elle dort. Je peux approcher. Je suis à un mètre d’elle. Je n’ai
jamais été aussi proche d’elle. Je suis si occupé à la regarder que
je n’ai pas remarqué que son visage a bougé. Elle… elle me regarde !


Merci beaucoup Anita pour ce texte et encore bravo. En plus, je suis sûr que L'Ami sera heureux d'enfin lire une histoire qui se termine bien :-)

L'Oursin Vert

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Yes !... cela me fait bien plaisir aussi...:-)))...ceci dit... je te cite "une histoire qui se termine bien."...heee.. je dirais plutôt "..qui commence bien.."
A quand la suite ? :-))), C'est plus prenant que la série "Lost"... On veut une suite..on veut une suite...(j'ai des idées si vous manquez d'inspiration ;-)...)

Oursin Vert a dit…

Mais just do it mon cher Roland. N'hésite surtout pas à nous faire part de ta suite à cette histoire :-)

L'Oursin Vert

Anonyme a dit…

Heu oui j'en aurais bien une m'enfin bon... j'sais pas, faut que j'y reflechisse... heu dis moi l'Oursin, y'a des ames sensibles ici? Je voudrais choquer personne ;op

Oursin Vert a dit…

Il n'y a que des âmes sensibles ici :-) Mais tu peux toujours envoyer, je suis sûr que les âmes sensibles de ce blog sauront se montrer courageuses.

L'Oursin Vert

Anonyme a dit…

Attaaaaa
Faut d'abord que je termine d'ecrire alors. Me voilà bien embetée lol j'ai pas encore une réputation de folle-dingue ici, mais ca va pas tarder si je me lache dans ce que j'écris. Oui je sais l'Oursin, toi tu es deja au courant ;op
Gloups...
Bon heu, bientot c'est plus un blog qu'il nous faudra mais un forum, si on continue a répondre aux commentaires.
Bref, une suite? Ok je vais voir ce que je peux faire.

Anonyme a dit…

Bah alors? Elle est où cette suite? ;op